02 juin 2008: a propos d'observance
Le grand argument de vente pour les laboratoires pharmaceutiques vétérinaires en ce moment c'est l'observance. "Achetez le nouveau comprimé sétrebon au merveilleux gout de viande et vous serez sure que kiki aura bien pris son traitement tous les matins". Et bien chez moi, Mr J., il a encore des problème avec l'observance. Pourtant les comprimés ils sont pris tous les jours et Mr J., il est à l'heure tous les mois pour venir chercher le traitement de Filou. Parce que le Filou, un petit westie d'une dizaine de kilos, il en prend des comprimés. Il a des médicaments pour l'allergie (comme tout bon westie qui se respecte), des médicaments pour le coeur, et maintenant, des diurétiques parce que Filou, il nous fait aussi de l'oedème pulmonaire à cause de son coeur fatigué.
Voilà donc ce matin Mr J. qui vient prendre son traitement. On vient alors facilement à discuter de sa façon d'administrer les comprimés parce que, c'est qu'il en a beaucoup à prendre le Filou... Mr J. s'explique. Tous les matins il fait le tri entre ses médicaments et les médicaments du chien. Ses médicaments, il les prépare et les met dans son pilulier. Les médicaments du chien du matin, il les met dans une boulette de fromage pour une utilisation immédiate, et ceux du soir, il les met tout prêts dans une tasse qu'il range dans l'armoire au dessus de l'évier. Avec France on est admiratives: quelle organisation! Mais on sent que Mr J. se sent mal, il cache quelque chose. On lui pose donc la question: "et il les prend bien Filou les comprimés dans le fromage ?"
Alors il nous répond et nous comprenons l'origine du malaise. Oui, oui, il les prend bien les comprimés, mais des fois comme l'autre jour, il lui arrive de faire le difficile. Alors Mr J., il range le bout de fromage dans le frigo pour retenter plus tard dans la journée. Sauf que l'autre jour, quand il a rouvert le frigo pour prendre le bout de fromage, il n'y était plus. Est-ce que Filou a réussi à se servir tout seul? Il pose la question à sa femme. "Dis chéri, tu n'aurais pas vu trainer un bout de fromage dans le frigo?" "Oui, oui, un petit bout de camerbert, j'ai trouvé bête de laisser trainer un si petit bout alors je l'ai mangé.". Mr J. n'a rien dit, il n'a pas voulu faire peur à sa femme et il a attendu voir si tout se passait bien. Le soir venu, comme tout allait bien, il lui a avoué avoir mis les comprimés de Filou dans le fromage et puisque l'histoire s'est révélé sans conséquence, il s'est permis de bien en rire au dépend de sa femme qui n'en revenait pas d'avoir mangé les comprimés du chien.
Sur ce, Mr J. ouvre le placard pour prendre les comprimés de Filou du soir. Il sort la tasse qu'il retrouve vide. Pas possible, mais où sont ils passés... Mais, mais... Il regarde dans le pilulier, il y a encore les comprimés du matin. Non ! Si, si... Il a mangé les comprimés de Filou à la place des siens. Le voilà bien attrapé lui qui s'est si bien moqué de sa femme !
Conclusion: les labos ils se plantent complètement. Les comprimés, d'abord il faut les faire gout CAMEMBERT. Et puis le camembert, bien fait, histoire que l'odeur soit reconnaissable et qu'il ne puisse pas y avoir d'erreur possible. En attendant, heureusement qu'il ne pèse que 10 Kg le Filou et pas 40 ou 50. N'empêche que, il n'a pas voulu le dire Mr J., mais avec 40 mg de furosémide, un fort diurétique (et oui, c'est qu'il est bien cardiaque notre ami Filou), le couple a du se disputer la place aux toilettes dans l'heure qui a suivit la prise des comprimés...
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