14 avril 2008: être femme d'alpiniste
Bon, pour hier météo France n'était pas optimiste mais j'ai quand même réussit à monter sur un petit sommet, joli belvédère sur les pyrénées, avant que ne tombe la première averse. L'ambiance était sympa et Fifille était ravie de pouvoir se vautrer dans la neige à loisir:
J'y suis allée sans mon homme car celui ci avait du boulot et surtout il est déja sortit samedi faire une course en montagne avec un copain à lui: un couloir de neige coté TD en mixte. Je sais bien que ces couloirs sont dangereux, même pour des alpinistes aguerris. Le danger n'est pas toujours prévisible: chutes de pierre, plaques à vent, glace cassante, combien de fois m'a t'on raconté des histoires à glacer le sang...
Moi ce samedi matin je travaille et je reçois Mme F. qui sans que je ne dise rien, comme elle me sait montagnarde, vient à me remémorer tous les accidents en montagne de ces 2 dernières années. C'est dangereux me dit-elle, vous le savez? Oui, oui, bien sur que je le sais, mais quand on aime ça, on y va en connaissance de cause, on évite au maximum les situations dangereuses et puis en règle générale on essaye de ne pas trop penser à ce qui pourrait arriver. Finalement ce n'est pas très différent du passionné de moto qui file sur les routes sur des engins superpuissants tout en sachant bien que d'autres avant lui y sont restés. Celà fait partit des dangers acceptés par certains comme de fumer ou de prendre sa voiture tous les jours tout simplement. Tout de même, même si j'ai souvent réfléchis à la question et que je n'ai jamais voulu empêcher mon homme de vivre sa passion, je finis ma matinée de travail pas tout à fait tranquile.
L'après-midi je m'occupe, promène Fifille dans le quartier (ça ne m'arrive pas très souvent), tond le gazon, m'occupe du linge... 18h30, pas nouvelles. Bon, j'ai essayé de m'occuper l'esprit comme je pouvais, mais là je commence à flipper grave. Mais que fait-il encore dans la montagne à cette heure ci pour une course de neige? Rapidement viennent en tête tous les films catastrophe: le policier qui vient sonner à la porte, l'annonce de la mauvaise nouvelle, la réaction de l'entourage et que vais-je devenir, et comment vivre sans mon homme... Il faudra attendre 19h30 pour avoir enfin un coup de fil. Pour moi c'est le soulagement suivit par la colère. "Mais tu ne pouvais pas te douter que je m'inquiéterais? J'ai faillit appeler le PGHM voir si ils n'étaient pas intervenus sur un accident !". Bien sur il est désolé, et son copain lui aussi s'est fait engueulé par sa compagne. La différence avec d'autres, c'est que moi aussi je vais en montagne. Je ne vais pas faire des trucs aussi dur (je n'ai ni la technique suffisante ni son physique) mais il m'arrive aussi de ne pas tout maitriser et de rentrer très tard. Je l'accepte donc, râle un peu pour la forme, comme une piqure de rappel pour lui dire de faire attention et puis je passe. Mon homme, il a fait un super truc samedi en montagne. Les conditions étaient idéales, l'approche un peu longue mais il se souviendra de cette journée très longtemps. Je suis très heureuse pour lui qu'il ai pu faire un truc comme ça et un peu fière aussi...
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